Colopathie fonctionnelle : quand le ventre fait mal (partie 2)

Je t’explique comment je me suis libérée de la colopathie, après 30 ans de souffrances.

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Partie 2 – Le chemin vers la liberté

Dans la première partie, je t’ai raconté mes années de colopathie. Des années de joie, de bonheur, ah ahhhh, la colopathie, c’est Youpiiiiiiii!

Pour lire, c’est ici : https://behappy-therapie.fr/colopathie-fonctionnelle-douleur-therapie/

Aujourd’hui, je t’explique ce qui m’a aidée à me sortir de cet enfer.

Le premier pas : l’acceptation

Une fois le diagnostic posé, j’ai traversé plusieurs phases. D’abord du soulagement : je n’ai rien de grave, je sais ce que j’ai, je vais pouvoir me soigner. Soulagement aussi de mettre un nom sur toutes ces douleurs : ok, je ne suis pas folle, je ne suis pas la seule au monde à subir ça, mais ce que je vis n’est pas non plus la normalité.

Une reconnaissance de mes difficultés, en fait.

Et puis, mettre un nom m’a aussi permis d’en parler. J’ai commencé à évoquer la colopathie avec mes ami-e-s les plus proches. Devant leurs mines effarées, je racontais à demi-mots ce que je vivais, et iels semblaient découvrir un univers parallèle. Encore aujourd’hui, en lisant mon premier article, certains proches ont découvert ce que j’avais vécu.

Je suis ensuite passée par des stades de découragement et d’espoir. J’ai essayé comme je le disais dans le premier article, tout un tas de techniques, de régimes alimentaires, de plantes etc. Sans effet. Et puis un jour, je me suis dit «  Ok, c’est comme ça, ça sera comme ça toute ma vie. Je vais vivre avec.« 

Bizarrement, j’ai commencé à changer quand j’ai accepté que ça ne changerait pas…

La méditation de pleine conscience : ouvrir sa conscience au-delà des douleurs

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J’ai découvert la méditation avec l’excellent Christophe André, psychiatre français qu’on voit un peu partout. Si vous devez commencer quelque part, je vous conseille –vivement– un de ses bouquins :  » Méditer jour après jour « .

Cette méthode permet d’élargir le champ de conscience, ce qui est très pratique en cas de douleurs.

Quand tu souffres, ton attention a tendance à se refermer sur cette souffrance : le champ de vision se referme, comme un tunnel. En méditant, on apprend en quelque sorte à agrandir le champ, à voir ce qu’il y a autour de ce tunnel. Cela ne le fait pas disparaitre, mais ça le remet à sa place. Concrètement, tu as mal, mais tu apprends aussi à sentir en même temps tous les endroits de ton corps qui ne sont pas douloureux.

Méditer, comment ça marche?

Dans une position confortable, mais pas trop non plus (l’objectif n’est pas de s’endormir), tu apprends à te concentrer sur ta respiration, les mouvements infimes de ton corps, les bruits alentours, les sensations etc. Tu apprends ainsi à accueillir « sans te raidir ni te réjouir » tout ce qui se présente. (comme dit Cricri André).

De nombreuses études sortent sur la méditation, et elles prouvent son efficacité. Cette pratique, laïque je le précise, a des effets positifs sur le cerveau, les émotions, le corps. Elle réduit l’anxiété, le stress, notamment, qui sont souvent le lot des personnes souffrant de colopathie. Elle modifie même la plastique cérébrale!

Efficace, gratuite, facile à apprendre et faisable en autonomie : la méditation est super accessible! Son seul inconvénient : il est parfois difficile de se motiver à maintenir une pratique quotidienne. Hé oui, c’est comme le sport, ça ne marche que si on en fait! 🙂

Si cela t’intéresse, je te conseille cet article pour commencer :

https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=meditation-pleine-conscience_th

Il existe pléthore d’applis, de vidéos, de tutos… Cette jolie conférence de Cricri André (oui, j’avoue, je suis un peu fan) va te faire du bien :

Tu peux aussi te rapprocher d’un groupe de méditation qui se réunit près de chez toi, ça peut être utile pour maintenir la motivation (c’est le nerf de la guerre, enfin en l’occurrence de la guérison).

La psychothérapie : pour démêler les fils et diminuer l’angoisse

En parallèle, j’ai entamé un travail sur moi avec une psychologue clinicienne. J’ai commencé à mettre du sens sur mes mots, sur mes émotions, sur mon passé. Découvrir mon hypersensibilité et mon « Haut Potentiel » (je reviendrai sur ce terme que je n’apprécie pas) m’a permis d’y voir plus clair dans mon comportement, mon vécu.

Ce travail a diminué mon niveau de stress et d’angoisse, ce qui est un levier important pour atténuer la colopathie.

La kinésiologie et la médecine chinoise : pour comprendre

En commençant mes formations en kinésio et thérapies brèves, je ne pensais pas vivre autant d’émotions! Sache que tous les protocoles que j’utilise avec toi, je les ai expérimentés à titre personnel. Parfois sur des périodes courtes, en intensif, parfois sur plusieurs semaines, avec plusieurs protocoles chaque jour… Émotions garanties! 🙂

En kinésiologie, une approche holistique basée sur les préceptes de la Médecine Traditionnelle Chinoise, on pense que le mental, l’émotionnel et le corps sont interdépendants : ils s’influencent les uns les autres.

Concrètement, cela veut dire que tes pensées ont un effet sur tes émotions qui ont un effet sur ton corps… et inversement!

Mes crises arrivaient toujours quand j’étais au repos, après une période de stress intense. Mon corps m’envoyait un message, que je ne comprenais pas : pourquoi me faire une alarme alors que le moment difficile est terminé?

Il s’est avéré que je ne vivais pas pleinement mes émotions. En bonne hypersensible qui s’ignorait, j’avais appris à les refouler, à ne pas les accueillir pleinement, à les cacher sous des tonnes de mots, d’explications etc.

Ce qui ne s’exprime pas s’imprime

Le gros intestin = côlon, en médecine chinoise, c’est l’organe qui se charge de mettre à la poubelle les émotions vécues.

Comme je ne m’autorisais pas à vivre réellement mes émotions au moment où elles arrivaient, mon corps m’envoyait ce signal : c’est comme si la digestion des émotions n’avait pas pu avoir lieu normalement, comme si j’avais avalé directement sans mâcher mes aliments-émotions. En sortant, forcément, ça faisait mal.

Comprendre cela m’a pris du temps. Je pensais vivre des émotions tout à fait classiques. Je constate aujourd’hui à quel point j’en étais dissociée corporellement.

Les émotions arrivaient, et je les enfouissais sous une chape de mots, d’intellect, de signification. Je ne ressentais pas mes émotions, pas vraiment.

Par exemple, j’ai découvert la colère : je deviens rouge, j’ai le soufflé coupé ou j’hyperventile, mon pouls s’accélère. Avant, je ne ressentais rien de tout ça, à peine une petite modification de mon rythme cardiaque. Au bout de 4 séances de kinésio, la colopathie a commencé à diminuer. Je n’avais presque plus de soucis au quotidien, seulement des crises (hebdomadaires, ce qui était déjà un vrai soulagement).

Cette prise de conscience a bouleversé ma vie. La kinésiologie, en me faisant dialoguer avec mon corps et en me donnant des clefs symboliques puissantes, m’a permis de comprendre ce qui se passait dans mon corps.

Les thérapies brèves (PNL et Hypnose) : pour changer durablement

Sont arrivées ensuite dans ma vie les thérapies brèves : Hypnose Ericksonienne et Programmation Neuro-Linguistique.

L’Intention Positive

Dans chaque choix que nous faisons, dans chaque geste, chaque parole, il y a une recherche, inconsciente ou non, d’aller bien, d’aller mieux, de revenir à un état d’équilibre. Même dans les actions apparemment mauvaises pour nous. Par exemple, je fume pour me détendre, même si je sais que ce n’est pas bon sur le long terme. Autre exemple : je me déclenche des angoisses pour qu’on s’occupe de moi. Ou je me mets en colère pour pouvoir me défendre contre ce que je ressens comme une agression.

Il faut une sacrée dose de courage pour oser se regarder en face en toute honnêteté.

La PNL, en me mettant face à ce concept, m’a d’abord fait un peu mal. Pas évident d’admettre que mon inconscient avait mis en place ces douleurs atroces pour me rendre service. Mais grâce à l’accompagnement de mes collègues thérapeutes, et à ma détermination absolue à changer, j’ai pu avancer dans cette voie.

L’intention positive de ma colopathie ne semblait pas évidente.

Il m’a fallu beaucoup d’accompagnement pour y accéder.

La colopathie me permettait de souffrir. Puisque j’empêchais mon corps de ressentir trop fort les émotions pour m’éviter de souffrir, celui-ci trouvait un autre moyen. Je finissais par ressentir la souffrance, en décalé, via la colopathie.

La colopathie me permettait aussi de vivre dans un monde sans surprises, calme, rythmé, prévisible, à une époque où, psychiquement, je ne pouvais pas supporter trop d’imprévus.

La colopathie me permettait de me concentrer sur quelque chose pour éviter de voir mes vrais problèmes. Tant que j’étais occupée à gérer ça, je n’avais pas le temps de penser à ce qui était vraiment en jeu pour moi à ce moment-là : je faisais un métier qui ne me convenait pas, dans une vie qui ne me convenait pas, je ne savais pas vraiment qui j’étais, j’avais beaucoup de choses refoulées.

La PNL m’a permis de mettre au jour tous ces phénomènes, puis d’agir directement dessus, bref : de CHANGER pour le mieux!

Lettre de remerciement & lettre d’adieu : clôturer et passer à autre chose

J’ai écrit une lettre de remerciement à la colopathie. J’ai découvert que mon inconscient avait fait ce choix pour moi, pour m’aider, parce que c’était une solution efficace à un moment donné de ma vie. Ce n’était plus pertinent, je voulais changer.

J’ai remercié mon inconscient d’avoir fait ce choix, en détaillant tous les bienfaits que m’avait apportés cette fichue maladie. En étant absolument honnête et ouverte d’esprit. Je sais que cela peut sembler ahurissant, mais ça m’a sauvée.

Puis j’ai écrit une deuxième lettre pour dire à mon inconscient ce que je comptais mettre en place dorénavant en remplacement de la colopathie : vivre mes émotions pleinement, continuer à dénouer les fils de mon passé, continuer à travailler sur moi, prendre conscience de ma responsabilité dans mon état d’esprit.

La technique des deux lettres

Elle est utile pour la plupart des changements que tu souhaites mener : arrêter de fumer, perdre du poids, arrêter de te ronger les ongles

Écris une lettre de remerciement et une lettre d’adieu, en étant la-le plus honnête possible : ne reste pas à la surface, creuse tous les bénéfices secondaires que tu tires de la situation, mets-toi-réellement en situation d’introspection. Pour chaque bénéfice, trouve une méthode efficace de remplacement.

Sur cette étape, l’accompagnement d’un-e thérapeute peut être vraiment nécessaire. Par ses questions, un-e professionnel-le saura t’amener à identifier tous les aspects de ton expérience que tu n’arriverais pas à cerner seul-e.

Le deuil et le changement

Toujours en PNL, j’ai pris conscience du fait que, très habituée à la colopathie, il m’était compliqué de passer directement à autre chose (j’étais encore dans la croyance que « changer, ça prend du temps« ). Mon inconscient avait l’habitude de faire comme ça, de fonctionner d’une façon, qui, bien que douloureuse, handicapante et difficile à vivre, roulait depuis très longtemps.

Il fallait donc en passer par une réelle séparation, pour ancrer dans l’inconscient le changement puis la possibilité de faire autrement pour les mêmes bénéfices.

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En hypnose, j’ai fait du ménage dans mes vieilles représentations. J’ai symboliquement envoyé aux archives toutes les vieilles croyances dont je n’avais plus besoin, les vieux schémas, les vieilles habitudes qui n’étaient plus pertinentes, ce que je voulais changer.

En PNL, j’ai vécu un protocole de deuil, de séparation. (Un merci et un coucou à mon super collègue Ludo 🙂 )

En remplaçant la colopathie par toutes mes nouvelles habitudes de vie : méditation, vécu corporel des émotions, développement personnel… Je me suis autorisée moi-même à faire différemment et à être heureuse en travaillant sur mes croyances enfouies.

Et après ? Entretenir le changement

Le changement c’est rapide.

Mais c’est comme le sport, ça s’entretient!

Pas question donc d’oublier ses nouvelles résolutions, il faut les mettre en œuvre, et les rendre efficaces.

Si tu as dit à ton inconscient « T’inquiète pas, je vais réduire mon niveau de stress en méditant », fais-le! Si tu ne le fais pas, cela ne fonctionnera pas. Ton inconscient, toujours animé par l’envie de te faire aller bien, remettra en route ses vieux schémas s’il voit qu’il n’a aucun bénéfice à faire autrement.

Pour trouver des méthodes de remplacement efficaces, l’hypnose est un outil puissant. En contournant le mental, ce petit troll qui nous dit souvent : « tu n’y arriveras paaaaas », tu as accès à des ressources insoupçonnées!

Et parfois, les solutions les plus simples sont les meilleures!

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Pour moi, il fallait « seulement » me mettre à ressentir mes émotions.

Ca a l’air simple, ça l’est certainement pour plein de monde, il s’est avéré que pour moi, cela représentait un réel apprentissage. Ré-association à mon corps, pleine conscience de mes ressentis, cela ne s’est pas fait en un jour. J’ai encore parfois des surprises en ressentant des émotions d’une force que je ne connaissais pas.

Mais quelle libération!!

J’ai aussi fait des choix de vie pour mettre en harmonie mes émotions, mes pensées et mes actions : j’ai changé de vie, quitté mon travail, déménagé dans une nouvelle région.

J’ai fait beaucoup d’efforts pour me mettre en harmonie avec moi-même, et je continue à entretenir tout cela car ça en vaut la peine, tellement.

Bilan de ces deux années

Aujourd’hui, je vis sans colopathie. Hé ouais! 🙂

En deux ans, j’ai eu 3 crises. Plutôt courtes (1 heure). Et arrivées logiquement lorsque j’avais repris ma vieille habitude de refouler mes émotions pendant un moment de crise. Ça ne pardonne pas.

Je garde une sensibilité : les excès de gras sur plusieurs jours d’affilée – genre période de Noël – peuvent encore me donner des maux de ventre. Mais rien de comparable avec ma situation d’avant! En réalité, je suis plus à l’écoute de mon corps, de mes sensations. J’ai aussi découvert l’Alimentation Intuitive, dont je te parlerai prochainement, et je suis attentive à ce que mon corps me demande de manger. Et quand je n’ai pas faim : je ne me force pas!

Je suis attentive à mes émotions, je les accueille, même si elles sont désagréables, et je ne laisse pas s’installer les non-dits.

C’est un vrai effort, mais je travaille mon équilibre. Je médite le plus possible, et, comme je ne suis pas encore une sainte ^^, je pars régulièrement faire des stages de méditation pour retrouver du calme et entretenir ma motivation. Je continue à travailler sur moi.

Quelle libération de pouvoir vivre sereinement!

Je dors chez des gens, je pars en rando, je vais voir des festivals. J’invite des amis à dormir chez moi, et l’imprévu ne me chiffonne plus. Je peux même envisager de partir en vacances sans savoir où je vais dormir! Le matin, je peux me lever 30 minutes avant de partir. Je ne repère plus les toilettes publiques quand je sors. Je ne perds plus des nuits sur les toilettes, nan, la nuit : je dooooorrrrrs! 🙂

Et vous alors? Comment pouvez-vous vous libérer?

Comme tu l’as vu, ce qui a fonctionné pour moi, c’est une approche globale, protéiforme.

Kinésiologie, Méditation, Psychothérapie, PNL et Hypnose ont été nécessaires pour me permettre de sortir de la colopathie.

Je ne peux que te parler de ce que je connais, et bien entendu, il n’est pas certain que ces approches conviennent à tou-te-s. Peut-être auras-tu besoin de moins, de plus, d’autre chose. La sophrologie et l’acupuncture ont aussi de beaux résultats. N’oublie pas, avant toute chose, de contacter votre médecin traitant pour vérifier ce qu’il en est au niveau physiologique. Toutes ces approches ne s’excluent pas, elles se complètent, et la médecine allopathique également.

blé joie cultivez votre bonheur
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Mon conseil : tente des choses, mets-y du sens, de l’envie, de l’intention.

Fais-toi-confiance. Tu as toutes les ressources en toi. J’aime cette idée de cultiver le bonheur, et je suis intimement persuadée que chacun d’entre nous peut le faire.

Je te souhaite la même libération, le même bonheur que moi. Force, et robustesse! 🙂

Commence par te poser les questions suivantes :

Quel message mon corps essaie-t-il de me faire passer? Quelle est l’intention positive dans mes crises de colopathie?

Où est-ce que j’en suis de mes émotions?

Est-ce qu’il y a un manque d’harmonie dans ma vie?

Si tu as besoin d’aide, n’hésite pas à contacter un-e professionnel-le.

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1 réflexion sur “Colopathie fonctionnelle : quand le ventre fait mal (partie 2)”

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